Le curcuma est une plante originaire de d’Asie du Sud. Le curcuma
est une plante utilisée en médecine ayurvédique depuis des milliers
d’années.
Il est traditionnellement utilisé pour le traitement des troubles
digestifs, mais il est également reconnu pour lutter contre
l’inflammation.
Le principal composant du rhizome de curcuma est la curcumine.
Celle-ci possède une activité anti-inflammatoire puissante, elle
est particulièrement utilisée dans le traitement de l’inflammation
chronique telle que l’arthrose. Plusieurs études démontrent que les
effets du curcuma sont comparables à ceux de l’ibuprofène dans le
traitement de l’arthrose.
De plus, le curcuma se montre aussi efficace que d’autres antiinflammatoires
dans le traitement des inflammations chroniques. Le
curcuma agit directement sur les médiateurs de l’inflammation. En
effet, la curcumine agit en inhibant les enzymes responsables de la
formation de médiateurs lipidiques.
La curcumine, en agissant sur la cyclo-oxygénase 2 (COX2) et la
5-lipoxygénase, empêche la formation de prostaglandines et de
leucotriènes. La curcumine a également une action inhibitrice sur la
cyclo-oxygénase 1 (COX1), mais avec une préférence pour la COX2
ainsi peu d’effets secondaires sont rencontrés.
• GRANDE CAMOMILLE, TANACETUM PARTHENIUM
La grande camomille est une plante répandue dans toute l’Europe.
Cette plante est connue pour son action contre les migraines.
L’Organisation Mondiale de la Santé reconnait son efficacité pour
traiter rapidement les maux de tête migraineux.
Le parthénolide est le principal constituant de la grande camomille.
Il agit en stabilisant les phénomènes de vasodilatation et de
vasoconstriction, ce qui permet d’agir sur les migraines, mais
également sur l’inflammation.
• HARPAGOPHYTUM, HARPAGOPHYTUM PROCUMBENS
L’Harpagophytum connu aussi sous le nom de griffe du diable en
référence à ses fruits lignifiés. Depuis le XXème siècle, l’harpagophytum
est utilisé pour ses effets anti-inflammatoire et analgésique.
L’harpagophytum est réputé pour traiter les inflammations chroniques
des articulations, cependant plusieurs études témoignent également
de son efficacité dans l’inflammation aigüe.
L’harpagophytum empêche la synthèse de prostaglandines proinflammatoires.
En effet, il inhibe COX2, l’enzyme responsable de la
synthèse de prostaglandines. De ce fait, l’harpagophytum est efficace
pour traiter l’inflammation et la douleur.
• SAULE BLANC, SALIX ALBA
Le saule blanc est un arbre qui colonise les rives des rivières et
ruisseaux. Les propriétés de l’écorce du saule blanc sont connues des
différents continents.
En Asie le saule blanc était utilisé pour ses propriétés antipyrétique
et analgésique.
En Grèce il était utilisé pour la fièvre, la douleur.
En Europe, il était connu pour arrêter les vomissements, tandis qu’en
Amérique il était utilisé comme antidouleur et antipyrétique.
La salicine a été isolée du saule blanc en 1828. C’est de cet actif que
le saule tire ses propriétés analgésiques et antipyrétiques. La salicine
est reconnue pour agir moins vite qu’un anti-inflammatoire classique,
mais la plante ne provoque pas d’effets secondaires.
En Allemagne, le saule blanc est utilisé en pédiatrie pour faire tomber
la fièvre. Les études menées sur l’écorce de saule blanc montrent
qu’elle est aussi efficace qu’un médicament anti-inflammatoire pour le
traitement de douleurs. La salicine qui est le précurseur de l’aspirine,
agit sur les cyclo-oxygénases. En inhibant ces enzymes, elle empêche
la synthèse des prostaglandines. La salicine inhibe de façon réversible
ces deux enzymes.
De plus les études et l’expérience clinique attestent que la salicine
agit de la même façon que l’aspirine mais sans développer d’effets
secondaires.
• BROMÉLAÏNE
La bromélaïne est une enzyme protéolytique présente dans l’ananas.
Elle a la propriété de couper les liaisons peptidiques des protéines.
En Asie et Amérique du Sud, la bromélaïne est reconnue pour posséder
une activité anti-inflammatoire, anti-thrombotique et fibrinolytique.
La commission Européenne Allemande reconnait l’utilisation de la
bomélaïne dans le traitement des oedèmes postopératoires et posttraumatiques.
Elle est efficace pour soulager l’inflammation ainsi que
pour accélérer la guérison des plaies.
L’action de la bromélaïne est plus complexe, elle agit en inhibant les
cytokines pro-inflammatoires. Elle empêche ainsi le recrutement des
globules blancs au foyer inflammatoire, c’est pourquoi la bromélaïne
s’avère très efficace contre les oedèmes.
De plus les cytokines agissent également en stimulant la synthèse de
médiateurs lipidiques ce qui entretient l’inflammation. La bromélaïne
par son action sur les cytokines permet de réduire la réaction
inflammatoire.
• GINGEMBRE, ZINGIBER OFFICINALE
Le gingembre ou Zingiber officinale, est une plante cultivée dans la
plupart des pays tropicaux. Le constituant essentiel du gingembre est
le gingérol.
Le gingembre est utilisé dans la formulation de nombreux remèdes
orientaux. La commission Européenne reconnait au gingembre des
propriétés anti-émétiques. En effet, il possède un effet positif sur la
digestion par la stimulation des sucs gastriques.
Des études plus approfondies ont démontré un effet antiinflammatoire
puissant du gingembre. Le gingembre empêche la
synthèse de médiateurs lipidiques de l’inflammation en inhibant des
enzymes. La 5-lipoxygénase et la COX2 sont les cibles principales du
gingembre. La COX1 est également affectée par le gingembre mais
de façon moins spécifique. En agissant sur ces différentes enzymes,
le gingembre empêche la formation de prostaglandines et de
leucotriènes, l’inflammation est ainsi considérablement réduite.
• POIVRE NOIR, PIPER NIGRUM
La pipérine est l’un des principaux constituant du poivre noir.
Toutes les différentes parties de la plante contiennent de la pipérine
en proportions variables, notamment en fonction de la maturité de
la plante.
Le poivre noir est fréquemment employé en médecine ayurvédique
notamment en association avec le curcuma. Cette association
provient du fait que la pipérine augmente la biodisponibilité de la
curcumine chez l’homme.
De nombreuses études montrent que cette association permet
d’augmenter l’assimilation de la curcumine de 20%. De plus les chercheurs ont également pu constater que cette association
permettait de renforcer les effets du curcuma. La pipérine agit
directement au niveau de l’intestin en inhibant les enzymes
responsables de l’élimination des substances actives.